Certains étaient en congé, d'autres en poste, mais ils sont tous venus dans le même but : soutenir leurs confrères tués et blessés dans l'Eure hier matin. Aux alentours de 6 h, devant la maison d'arrêt de la Talaudière près de Saint-Étienne, une cinquantaine d'agents pénitentiaires étaient présents. Un feu a été allumé et la porte d'entrée barricadée par des grillages.
Après ce drame effroyable qui touche l'ensemble de la profession, Thierry Machard, âgé de 43 ans et surveillant au quartier semi-liberté, n'est pas surpris par ce qu'il s'est passé hier : "On savait que ça risquait d'arriver, c'est insensé. Nous sommes tous sous le choc", explique-t-il.
"On ne peut pas faire face à une telle violence"
Aujourd'hui, les membres de la profession réclament plus de moyens pour pouvoir exercer correctement : "On manque d'armements, nos équipements ne sont pas adaptés, tout comme les véhicules pour procéder au transfert des détenus. On ne peut pas faire face à une telle violence", constate Yvan, agent ELSP (équipes locales de sécurité pénitentiaire).
De son côté, Stéphane Perrot, secrétaire de l'UFAP UNSA Justice de la Talaudière, se révolte contre l'acte d'hier, expliquant que les agents "sont allés simplement travailler et qu'ils sont tombés sous les balles."
À 11 h, une minute de silence sera observée dans toute la France.
Tristan.L