"Nous plaiderons ce dossier le 25 novembre à 14 heures au tribunal judiciaire" de Paris, a annoncé l'avocat du site d'investigation, Emmanuel Tordjman, mardi lors d'une conférence de presse (photo). Il s'agira d'obtenir la rétractation d'une ordonnance du même tribunal, rendue en urgence le 18 novembre à la demande du maire stéphanois, Gaël Perdriau.
La décision, qui interdit à Mediapart de publier de nouvelles informations sur l'édile après ses précédentes révélations de chantage présumé à la vidéo intime, a été prise sans donner la possibilité au média de se défendre, a rappelé Me Tordjman.
L'audience de vendredi permettra ainsi d'expliquer en quoi l'information portée par l'enquête "censurée" (ndlr, dont des éléments seront ainsi publiquement révélés) est d'"intérêt général", a-t-il ajouté.
- A l'issue de l'audience, Mediapart pourra soit publier son enquête, qui met en cause "des pratiques du maire de Saint-Etienne ciblant Laurent Wauquiez", soit faire appel de la décision.
Des médias de tous bords solidaires
"Toute la profession a compris que c'est un enjeu qui dépasse Mediapart" a souligné mardi son directeur, Edwy Plenel. Une trentaine de sociétés de journalistes, parmi lesquelles celles du Monde, de l'AFP, de Libération, de BFMTV, de Radio France, d'NRJ Group et une dizaine de syndicats et d'organisations (Reporters sans frontières, Fédération internationale des journalistes, etc.) ont exprimé leur solidarité dans un texte dénonçant "une grave et flagrante attaque contre la liberté de la presse".